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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 10:37

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Auteur : Margaux Guyon

Editeur : Plon

Prix : 18,90 €

Résumé :

 

Que faire quand on habite la petite ville de C*** et que l’on trouve le temps désespérément long ? Margaux, dix-huit ans, est partagée entre les copains, les livres, l’art de la vanne sèche et les soucis vestimentaires. Et ce n’est pas dans sa famille - mère démissionnaire, père absent et sœur frappée de mysticisme et d’acné juvénile - qu’elle trouvera un divertissement à son ennui.
Apparaît alors une solution - temporaire - à son désoeuvrement. Histoire de s’oublier, elle se jette dans les bras de la bonne bourgeoisie d’Avignon, la grande ville toute proche qui, elle, ne l’oubliera pas. Et la payera, cher.
Call-girl de hasard, elle dépense ce qu’elle gagne en s’achetant fanfreluches et accessoires, notamment le Mac sur lequel elle raconte sa lamentable, joyeuse et trop véridique existence. Entre heurs et malheurs, une histoire faite d’amours vénales, et sans joie.

Évidemment, cela ne peut que mal finir.

 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

 

[ATTENTION, SCENES POUVANT HEURTER LA SENSIBILITE DE PLUS JEUNES. ELOIGNEZ LES ENFANTS DE L'ECRAN è_é ]

 

Margaux a 18 ans et habite dans un petit village du Sud de la France, C***.

Intelligente, cultivée et ayant des goûts et des avis très arrêtés sur chaque chose, elle s'ennuie ferme et ne trouve rien ni personne à sa hauteur.

Elle passe son amertume et son désoeuvrement dans l'alcool, les marques de luxe, les joints et le sexe.

Alors, quand un homme plus âgé qu'elle l'emmène à l'hôtel et lui tend des billets après l'avoir prise, c'est comme une vocation qui vient à elle.

Faire quelque chose pour laquelle elle est douée, et être grassement payée pour ? Il n'en faut pas plus que cette jeune fille embrasse cette pseudo-carrière.

Les expériences se succèdent et se ressemblent plus ou moins, et tout ceci finit par ressembler à une sorte de train-train fait de sexe et d'argent facile.

Mais tout ceci ne pouvait, évidemment, pas durer indéfiniment.

 

Sur une base auto-biographique, l'auteur brode, étoffe, colorie cette histoire de jeunesse désoeuvrée, cherchant un exutoire à l'ennui.

Je dois dire qu'au début, je n'aimais vraiment pas Margaux. Pour ceux qui connaissent, elle me faisait fortement penser au personnage de Hell, du livre du même nom de Lolita Pille.

Elle est intelligente, possède une grande culture, est jolie, et elle sait tout ça.

Elle aborde chaque chose et chaque personne avec une condescendance, un dédain qui m'énervait tout simplement. Il lui faut telles marques de vêtement (et les personnes qui portent autre chose sont des rustres), il faut qu'elle boive tel Bordeaux et elle ne s'intéresse qu'à tel type d'homme, qu'elle ne trouve pas car aucun n'est à sa hauteur. Du coup elle passe le temps avec des coups d'un soir.

J'ai trouvé que c'était un personnage bien prétentieux, surtout pour son âge. C'est plutôt une attitude que j'aurais vu chez une bourgeoise plus âgée. Mais bon, passons.

 

Donc, c'est avec un de ces fameux coup d'un soir que tout va s'enclencher.

Cet homme plus âgé qui va largement la payer après une partie de jambes en l'air, va ouvrir dans l'esprit de la jeune fille tout un tas de possibilités.

Voyant que l'effrontée n'a pas froid aux yeux, il va la mettre en contact avec d'autres hommes, tous riches et débordant d'envies sexuelles en tout genre.

Voilà Margaux devenue call girl de luxe.

Au début, on dirait même qu'elle a un peu de mal à se rendre compte de ce qu'il se passe, mais c'est loin de lui déplaire. Ça lui permet de sortir d'un quotidien engluant, et de gagner assez d'argent pour couvrir ses exigences vestimentaires.

Bien que tout ses rendez-vous sexuels ne soient pas décrits, nous avons quand même droit à quelques détails par moments, histoire de montrer qu'elle n'a pas froid aux yeux.

Un style un peu cru, sans détours et chichis, l'auteur a presque un regard froid sur ce qu'elle décrit, ne passant pas par quatre chemins pour que l'on voit ce qu'elle veut nous montrer.

En fait, ce qui m'a plu, c'est que bien que les scènes décrites soient parfois glauques ou franchement pornographique, je n'ai pas trouvé ça vulgaire.

Il n'y avait pas de surenchère et on sent parfaitement que le but de ce livre n'est pas de choquer.

Elle décrit simplement un instant de vie, elle nous l'offre sans le modifier, sans le rendre plus beau ou plus attrayant.

C'est justement ce qui le rend plus agréable à lire, je trouve.

 

Ce n'est définitivement pas une lecture à mettre entre toutes les mains, et certains passages pourraient mettre mal à l'aise un bon nombre de lecteurs (je pense en particulier à cette scène à la fin, particulièrement dure). Mais pour ceux que le sujet intéresse, et qui ne sont pas dérangés par des scènes sexuelles un peu crue et un vocabulaire doucement vulgaire, alors je pense qu'ils adoreront ce récit.

 

Ce qui est étrange, c'est que je ne sais toujours pas si j'ai adoré ce livre ou pas. En fait, je pense que jusqu'au bout, je n'ai pas su adhérer au personnage de Margaux, bien trop hautaine à mon goût, je n'ai vraiment pas su m'attacher ou m'identifier à elle.

Par contre, son histoire, ses expériences décrites, ainsi que le style de l'auteur, limpide et truffé d'anecdotes du quotidien, on fait que je n'ai pas su lâcher ce livre avant de l'avoir terminer. En quelques heures il a été englouti, et j'ai passé au final un excellent moment en sa compagnie, je n'ai pas vu le temps passer.

 

Un grand merci aux Éditions Plon pour cette découverte très intéressante !

 

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Un autre avis chez Nyx.

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 15:31

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Auteur : Julie Gregory

Editeur : L'Archipel (Archipoche)

Prix : 7,50 €

Résumé :

 

Julie est allongée sur la table d'examen d'un médecin. Elle n'a pas douze ans, elle est maigre, elle est faible. Il est 4 heures de l'après-midi et elle n'a toujours pas été autorisée à manger quoi que ce soit. À côté d'elle, sa mère semble étrangement excitée. Elle est sur le point de suggérer une opération à coeur ouvert pour sa fille...
Depuis son plus jeune âge, Julie est une enfant fragile qui passe plus de temps en consultations que sur les bancs de l'école. Pourtant, ce mal étrange dont elle souffre, et que seule sa mère sait décrire, ne trouve pas de remède, en dépit des médicaments ingurgités, des traitements infligés et des innombrables spécialistes interrogés...
Tout simplement, parce que Julie n'est pas malade... Elle est victime du syndrome de Münchhausen par procuration. Ma mère, mon bourreau est le récit de son enfance, volée par une mère souffrant d'un besoin maladif d'attention. Un récit sans fard. Un témoignage poignant.

 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

 

Julie nous raconte sa vie de victime du syndrome de Münchhausen par procuration.

Quel est ce mot barbare ?

Et bien, pour résumer, disons que la mère de Julie croit constamment que sa fille est malade. Elle lui invente des douleurs, des maux qu'elle exposera aux médecins, hurlant à l'incompétence dès que l'un d'entre eux diront que sa fille est normale et en bonne santé.

Dès sa plus tendre enfance, Julie voit défiler les pédiatres, les médecins, les spécialistes, les infirmières, les cabinets médicaux, les hôpitaux.

Elle en viendra à soutenir sa mère dans cette recherche de LA maladie. Elle confirmera ses inventions et finira même par réellement ressentir les maux dont sa mère la croit victime.

Comment peux t'on évoluer dans un tel environnement ? Comment grandit-on quand on passe plus de temps chez les médecins qu'à l'école, sans raisons ? Est ce qu'on devient un jour adulte ? Est ce qu'on arrive à faire la part des choses et à grandir de son côté ?

Voici l'histoire de Julie, qu'elle nous raconte simplement, en toute intimité.

 

Je dois dire que ce genre de biographie, ce n'est pas vraiment mon style, de prime abord.

Mais, je ne sais pas trop, quelque chose m'intriguait quand même dans ce livre, j'étais curieuse de voir ce qu'il donnait, au final.

Et bien pour finir, je l'ai lu d'une traite, le commençant au matin et le terminant le soir.

Une fois que j'ai fait la connaissance de Julie, je n'ai plus pu m'arrêter avant de savoir ce qu'elle était devenue, si elle s'était sortie du cercle destructeur d'une mère pas comme les autres.

 

Nous faisons la connaissance de cette petite fille perdue dans ce monde d'adultes impressionants, où elle apprendra vite qu'il vaut mieux faire ce qu'on lui dit.

Elle nous racontera le passé de cette mère, cherchant peut-être des excuses, des raisons à ce comportement absolument abérrant.

La rencontre de celle-ci avec celui qui sera le père de Julie, homme au lourd passé émotionnel.

Nous assistons avec autant d'étonnement que cette enfant à la déterioration des relations familiales, comment petit à petit, sa mère sombrera dans les problèmes psychologiques, la manipulation et la maltraitance.

 

Le syndrome de Münchhausen de sa mère ne sera pas la seule chose à laquelle elle devra faire face, car les problèmes de sa mère ont bien d'autres façons de se manifester.

Acceuillir des enfants de l'aide sociale pour les martyriser, rabaisser constamment son mari pour le mettre en rage et qu'il se défoule sur Julie et son petit frère, ne pas s'occuper de l'alimentation de ses enfants, ... Tout ça et beaucoup d'autres éléments tous plus horribles les uns que les autres feront partie intégrante du quotidien de Julie.

 

Et pourtant, le plus étrange, c'est que ce livre n'est pas vraiment noir à 100%.

Il nous arrivera de trouver un peu d'humour au détours d'une page, de ressentir de grosses vagues d'espoir, et même de la joie par moments.

Car il ne faut pas oublier que Julie est une jeune enfant, et peu importe les conditions de vie, un enfant doit s'amuser, faire des bêtises et se défouler.

L'occasion pour nous d'assister au développement cahotant et étrange d'une petite fille qui ne comprend pas pourquoi ce n'est pas possible de faire plaisir à ses parents ET d'être heureuse en même temps.

 

C'est une histoire qui m'a beaucoup touchée, racontée sans fioritures par Julie elle-même.

Je me suis laissée entraîner dans sa vie hors norme et douloureuse, rythmée par les évènements incroyables, plus souvent négatifs que positifs.

Sans jamais tomber dans le mélodrame, et ne nous tirant jamais de larmes inutiles, Julie Gregory apporte un témoignage poignant et intéressant qui saura bondir dans le coeur de bon nombre de lecteurs.

 

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 17:51

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Auteur : Michel Houellebeck

Editeur : Flammarion

Prix : 22€

Résumé :

 

Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l’histoire, il commencerait peut-être par vous parler d’une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël.

Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d’une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C’était avant que le succès mondial n’arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l’écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l’exercice de leur profession.

Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police.

Sur la fin de sa vie il accédera à une certaine sérénité, et n’émettra plus que des murmures.

L’art, l’argent, l’amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.

 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

 

Je ne connaissais pas du tout Michel Houellebeck avant cette lecture, à part vaguement de nom. Quand on m'a proposé de le lire, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir cet auteur.

La construction du récit en lui-même est assez étrange, au début, je me demandais où l'auteur voulait en venir, où comptait-il m'emmener.

Après m'être fait au style, j'ai trouvé la lecture très agréable, à part quelques passages qui me faisaient doucement ricaner, ou un peu grincer des dents.

Au final, j'ai eu l'impression d'avoir tourné en rond durant ces 400 pages et des poussières, que tout le livre était, en fait, une sorte d'ôde à Michel Houellebeck lui-même.

 

Jed Martin est un artiste, il connut le succès grâce à la photographie, et se fit un nom dans le monde de l'art grâce à ses peintures.

Un jour que la première exposition de ses toiles se prépare, son attachée de presse lui conseille de faire rédiger la présentation de l'expo par l'écrivain Michel Houellebeck.

D'abord impressionné et un peu intimidé par la démarche, il prend son courage à deux mains et contacte l'écrivain.

Il rencontrera un homme abîmé, oscillant toujours entre plusieurs états d'esprits, plusieurs états d'être.

S'en suivra une relation qui s'apparentera le plus à de l'amitié pour Jed, et il arrivera, par un concours de circonstances des plus morbides, à se rapprocher au delà de l'imaginable de Michel.

 

Le personnage de Jed est très intéressant, nous présentant quelqu'un qui devient remarquable de par son caractère fade et effacé, lui conférant une sorte de mystère, d'attrait indescriptible.

Dans le milieu de l'art et du show-biz, il faut avouer que c'est bien utile et pratique.

Ce n'est ni un asocial, ni un anarchiste ou un rebelle, c'est juste un homme détaché, un peu blasé de tout, sans pour autant être amère. Il est juste distant par rapport aux évènements et aux gens qui l'entourent.

C'est donc presque jouissif quand arrivent des personnes ou des moments qui vont le bousculer un peu, apporter presque une étincelle de vie dans cet être quasi morne.

 

La présence de Michel Houellebeck himself dans le livre est ... assez déconcertante.

D'un côté, c'est assez intéressant de voir ce que l'auteur a fait ... de lui-même. Se décrit-il le plus naturellement possible? Se montre t-il comme les gens se l'imaginent ? Ou alors veut-il donner une certaine image de lui ?

Comme je l'ai dit au début, je ne connais absolument pas ce Monsieur, je ne saurais donc pas me faire une idée précise sur ce sujet.

Par contre, à d'autres moments, j'étais un peu "gênée" par ce personnage, voyant l'auteur comme un pervers se masturbant devant nous, nous montrant certaines facettes de lui en prenant un plaisir absolument évident à l'exercice. J'avoue que certaines phrases me faisaient tiquer quelques fois, me faisant penser : "Allez, vas-y, remets en une couche, pauvre petit écrivain torturé par des démons intérieurs, adorant se faire détester".

Je ne sais pas si je pourrais vraiment exprimer mon ressentit avec précision, mais bon, je suppose que chacun aura le sien de toute façon, ça ne change pas grand chose que je développe le mien au maximum, non ?

 

En tout cas donc, dans l'ensemble, c'était une lecture très agréable, j'ai aimé suivre la vie de Jed, son évolution, ses questionnements et son regard si particulier. Certains passages m'ont royalement ennuyés, surtout à la fin, mais sinon l'écriture est fluide et le livre se lit tout seul, sans accrocs.

 

Merci beaucoup à Rémi de chez Priceminister, ce fut une expérience enrichissante et une lecture intéressante. Vous pouvez d'ailleurs retrouver La Carte et le Territoire à cette adresse.

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18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 08:18

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Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 4€
Résumé :

Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ?
Vous l'apprendrez, et bien d'autres choses encore, dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique.
Un sabotage amoureux : sabotage, comme sous les sabots d'un cheval qui est un vélo...


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Voici encore un récit autobiographique d'Amélie Nothomb qui, cette fois-ci, nous raconte ses 3 ans en Chine.
Les étrangés en séjour en Chine sont "stocké" dans une partie de la ville, et quand les adultes passent leur temps en se voyant entre eux et en faisant des activités d'adulte, les enfants ... se font la guerre.

Attention, une vraie guerre hein! Avec éclaireur, infirmière, arme secrète et otages.
Après tout, quoi d'autre vaut vraiment la peine d'être vécu?
Un jour, Amélie commencera à être distraite de ces combats, elle qui y mettait pourtant toute son âme et ses tripes.
Tout ça à cause de l'amour, le vrai, qui interroge, qui fait mal, qui rend perplexe, l'amour avec un grand A. Tout ça à cause d'Elena, petite fille italienne dont la froideur est sans égal et qui vola le coeur d'Amélie.

S'ensuit alors une lutte acharnée pour avoir son attention, un seul regard, une parole. Pour exister ne fut ce qu'un bref instant à ses yeux.

J'aime beaucoup les livres autobiographiques d'Amélie, et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Le seul point négatif que j'aurais envie de souligner, c'est justement cette guerre enfantine qui, même si elle m'a beaucoup fait rire par moment, m'a un peu ennuyé pendant certains paragraphes.
Enfin, ce n'est peut-être pas ces rixes en elles-même mais surtout les description de cette Chine moche, communiste, grise et ... moche.
L'auteur mettant un point d'honneur à décrire en large et en travers à quel point ce pays était loin de la beauté japonaise.

A part ce point, ça reste un livre très agréable à lire, qui nous plonge en totale immersion dans le cerveau et le coeur d'une enfant de 7 ans qui, décidément, en aura vécu des choses peu communes.

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 11:46

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Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 5,50€
Résumé :

L'auteur de Stupeur et tremblements et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l'a conduite la carrière d'un père diplomate.
Au coeur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d'un accomplissement inaccessible, qui explique autant l'histoire des peuples que celle des individus.
Les figures du père, d'une nourrice japonaise, d'une soeur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l'humour noir et la provocation.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ce livre commence avec le constat qu'il existe un archipel océanien dont personne se soucie.
Personne n'a jamais essayé de les coloniser, personne n'a jamais essayé de s'accaparer ces terres, personne ne leur a jamais déclaré la guerre.
Pour quelle raison?
Ces gens n'ont jamais faim de rien.
Quel intérêt pourrait il y avoir dans un peuple qui ne manque de rien?
Ses habitants sont blasés, ils sont repus tout au long de leur vie, ils n'ont donc envie de rien.

Celà se resent partout dans leur culture, par exemple, le fait qu'ils n'ont développé aucune forme d'art à proprement parler.
Amélie en vient au fait que de la faim, nait toutes les envies.
Elle nous parle de sa faim, ou plus précisément, de SES faims.
Faim de nourriture, bien sûr. mais également faim de pays, faim de découvertes, faim d'adulation et d'amour, faim de culture, faim de vie et de mort, faim de peurs et de rires.

Elle nous ouvre donc encore une fois la porte de son intimité et nous raconte son enfance ballotée entre plusieurs pays, ses différentes découvertes, ses expériences diverses et cocasses, ses constats indignés ou émerveillés.
On voit le Japon et l'adulation de Nishio-san, la Chine et ses interdits, l'Amérique et ses excès, le Bangladesh et sa magnifique maigreur.

Encore une fois en lisant un Nothomb, j'ai voyagé, j'ai rêvé, j'ai ri et j'ai été plus qu'une fois étonnée et interloquée!
Il faut bien dire que l'auteur n'a pas eu une vie des plus banales.
Mais peu importe la teneur en joie ou en drames de ces évènements qui ont rythmés son enfance et son adolescence, le style si fluide de son écriture nous emporte presque malgré nous, et c'est avec une vraie déception que l'on arrive à la fin du livre.
Lorsqu'on le referme, on ne peut que s'exclamer : "Encore!".

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 10:03

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Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 4,50€
Résumé :

Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme – image de la vie –, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hygiène de l'assassin le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ce livre est donc autobiographique et raconte un an de la vie de Amélie dans une entreprise japonaise.
Il n'y a pas vraiment de morale dans ce récit, de sens caché ou d'expérience à en tirer. Enfin, c'est mon avis.
C'est un moment de sa vie qui l'a marquée, alors elle nous en parle.
Et je comprend qu'elle en ai été marquée!

Etant donné que c'est un pays qui m'intéresse beaucoup, je savais déjà certaines choses sur celui-ci, dont le fait que le travail est tout autre chose qu'en France ou en Belgique.
Mais c'est toujours différent d'entendre parler d'une façon de faire d'une culture et de lire un récit vécu, avec force de détails, d'une occidentale "comme nous".

Ses débuts dans cette entreprises s'annonçaient, si pas glorieux, au moins assez banals.
C'était sans compter ses différents collègues et supérieurs, tantôt avec, tantôt contre elle et sa façon de faire "d'occidentale".
Nous allons donc assister aux remises en question et autres questionnements d'une jeune fille qui connaîtra, au fil du temps, les affres du harcelement moral à la japonaise.

Je ne sais pas si il faut prendre pour argent comptant cette histoire. Du moins, je ne crois pas que l'on puisse faire l'amalgame avec toutes les sociétés nippones.
Mais malgré cette acidité et cette violence contenue que l'on retrouve dans les acteurs de cette année de sa vie, Amélie arrive à y mettre de la beauté, un esthétisme qui ne peut nous laisser indifférent et qui, malgré cette ambiance aux crocs acérés, arrive à nous faire rêver à coup d'estampes stylisées et de geishas impitoyables.

 

Ce livre a eu droit à son adaptation en film, en voici la bande annonce :

 

 


 
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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 13:47

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Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 5€
Résumé :

« Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin. Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort. »

~~~~~~~~~~~

Ce livre a été inspiré par la vie de la chanteuse française Robert, il commence donc avec la naissance d'une petite fille dont le destin incroyable est en grande partie dû à sa mère qui lui choisit un nom incroyable : Plectrude.
Un prénom plus qu'original pour une vie que sa mère espère tout aussi hors normes.
Pour s'assurer que son enfant ne soit pas comme les autres, elle démarre fort avec le meurtre de son mari, et son propre suicide dès la naissance de la petite.
Quel karma!

Nous suivons donc le parcours de cette fillette, élevée par une tante qui l'encourage par une éducation non conventionnelle, ses déboires scolaires, ses émois, ses passions précoces et son adolescence tourmentée.

Vu comme ça, on pourrait croire à un livre un peu déprimant, mais au contraire je l'ai vu comme très rafraichissant, en suivant la destinée de Plectrude qui oscille entre le conte de fées et la comédie dramatique.

Encore une fois, un livre qui se lit facilement et que l'on a du mal à lâcher avant son final vraiment déstabilisant!

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